INTERVIEW – Clémence Lassalas (Un meurtre presque parfait) : « J’avais peur de ne pas être à ma place »

Clémence Lassalas joue Pica, l’assistante déjantée de Laure Mondo dans le téléfilm Un meurtre presque parfait sur TF1 ce lundi 3 novembre 2025. Interrogée par Toutelatele, la comédienne en a dit davantage sur son personnage.

Emmanuel Lassabe : Dans le téléfilm Un meurtre presque parfait sur TF1, vous jouez Pica. Comment vous pourriez le décrire en quelques mots ?

Clémence Lassalas : Pica, ce serait la nana que, parfois, on pourrait rêver d’être. Elle n’a pas sa langue dans sa poche, plutôt optimiste, elle croit en la vie. Par ailleurs, le personnage est très énergique et décomplexé.

Elle a une relation très électrique, un peu comme chien et chat, avec Laure Mondo (Claire Keim). Comment réagit-elle face aux attaques de l’écrivaine, très hautaine avec elle ?

Comme Pica voit toujours tout du côté positif, elle ne va pas du tout se sentir agressée. Bien au contraire, elle accepte Laure Mondo avec son caractère et la personne qu’elle est. Elle ne va pas nécessairement mal réagir, sauf une fois où elle va vraiment la viser. Quand elle essaye de l’impliquer, elle n’y arrive pas vraiment parce que ce n’est fondamentalement pas une méchante.

Ses problèmes d’argent, elle les oublie très vite. Est-ce une aubaine d’avoir croisé le chemin de l’écrivaine ?

C’est complètement une aubaine, ça la sort d’un gros cauchemar. Pica n’a non seulement plus d’argent, mais elle ne sait même plus où elle va habiter. C’est pour ça que je dis qu’elle a un super caractère : elle croit en la vie, et finalement sur son chemin, on va mettre Laure Mondo qui va un peu la sortir d’un moment de bonnes galères.

« Pica est juste un peu maladroite, mais très bienveillante »

On découvre que votre personnage n’est pas si naïve qu’elle veut le faire croire en aidant Laure à retrouver l’assassin. Comment avez-vous réussi ce juste milieu entre la naïveté et l’intelligence ?

C’était assez compliqué d’être juste, de ne pas avoir l’air trop bête et naïve tout en l’étant un peu. Et en fait, je pense que cela a été possible grâce au réalisateur Christophe Douchand. Il nous a bien guidés pour être le plus juste possible. Pica n’est pas quelqu’un de naïf en soi. Elle est juste un peu maladroite, mais très bienveillante. Elle a tout de même conscience du milieu qui l’entoure, elle n’ignore pas la vie non plus.

Comment s’est passé ce tandem avec Claire Keim ?

C’était absolument génial. Au départ, j’étais très impressionnée de jouer avec elle comme avec tous les autres guests au casting, j’avais peur de ne pas être à ma place. Claire est hyper sympathique, attachante et bienveillante. Cela a super bien matché. On a créé une complicité tout de suite. Je pense, de plus, que cette complicité, même si nos personnages ont des caractères très opposés, se voit quand même bien à l’écran.

Vous laissez la porte ouverte à une suite pour ce tandem entre Laure Mondo et Pica. Est-elle déjà prévue ?

Cela dépendra de la réception du téléfilm. Effectivement, on m’a déjà parlé de faire une collection de films. C’est dans les petits papiers, mais évidemment, on en saura plus qu’après sa diffusion le 3 novembre 2025.

« Avant, quand je voyais 10 pages de texte, j’étais en panique »

Vous avez quitté Demain nous appartient et vous enchaînez les projets avec Monsieur Parizot et Un meurtre presque parfait. Quelle leçon retirez-vous de votre passage dans la série ?

C’est une école de fou. Cela m’a permis d’apprendre tous les rudiments. Sur ce genre de projet là, tout va tellement vite que, malheureusement, si on veut un peu sortir du lot, il faut être bon rapidement. Du coup, il faut comprendre tous les mécanismes techniques, arriver à se placer vite, comprendre la lumière, etc. Donc à la fin, il y a une partie très technique qu’on apprend.

Il faut également avoir une mémoire d’éléphant. Moi, avant, quand je voyais 10 pages de texte, j’étais en panique, et à la fin, en 5 minutes, j’avais tout appris. C’est vraiment assez dingue. Ces quotidiennes, c’est du pain béni pour les comédiens, parce que ça permet de travailler au moins toutes les semaines. C’est un entraînement permanent, c’est génial.

Un retour dans Demain nous appartient est-il possible ou le non est définitif ?

Il est possible. Après, c’est tellement du tournage permanent que ça voudrait dire fermer la porte à d’autres projets, et pour l’instant, j’aimerais plutôt me consacrer à autre chose. Mais en tout cas, la porte n’est pas fermée.