EXCLU. Ici tout commence : personnages exfiltrés, couple, virginité… Les spoilers de la production

C’est dans le cadre du 26è Festival de la fiction de La Rochelle, mi septembre, qu’Eglantine Sofianos, productrice d’Ici tout commence (du lundi au vendredi, 18h30, Tf1) a décrypté les enjeux de la promotion 2024/2025.

EN BREF

• Au Festival de la fiction de La Rochelle 2024, Eglantine Sofianos, productrice d’Ici tout commence, a répondu à nos questions
• Gaspard, la cheffe Wiesberg, les départs… Elle nous a tout dit !
• Retrouvez toutes les dernières infos sur Ici tout commence, sur Télé Star

Télé Star : Comment la nouvelle promotion a-t-elle été pensée ? 

Eglantine Sofianos : Quand on réfléchit à la saison à venir, on imagine des personnages qui n’ont encore jamais existé à l’Institut. C’est la difficulté à chaque rentrée scolaire. On craint d’avoir déjà tout fait et finalement, on trouve de nouveaux profils. On se dirige parfois vers des archétypes parce qu’on a besoin d’une identification immédiate. C’est notamment le cas avec Coline. On avait envie de traiter la grossophobie. Dès son arrivée, on comprend que la problématique va être abordée. Avec Sabri, on voulait traiter du handicap mais pas seulement. Il va y avoir quelque chose autour de la pression parentale…

Quid de Gaspard ?

A partir du moment où on a un personnage de méchant, il faut trouver sa faille pour parvenir à le comprendre, un peu comme Louis Guinot au lancement. On ne le détestait totalement puisqu’on se mettait à sa place. On voyait bien que son rapport au père était complexe, qu’il était en manque de reconnaissance. Il avait une blessure qui ne se refermait pas. On est en train de creuser ça avec Gaspard. On a le début de son histoire, on construit la suite petit à petit.

Est-ce aussi le cas avec Emi Saneka ?

Oui, son père est mort, elle est en recherche de légitimité. On va découvrir qu’elle a une rancœur assez particulière ce qui lui donne un air assez dur de prime abord. Elle va s’adoucir à partir du moment où elle découvre des choses sur son passé, son histoire familiale… Il y a un secret autour d’Emi.

Milan ne fait pas l’unanimité chez les téléspectateurs. Va-t-il lui aussi s’adoucir un peu ?

Je comprends que sous ses airs de bad boy, il puisse diviser le public dans un premier temps. Mais nous allons découvrir qu’il a un enjeu tout à fait noble, puisque c’est un personnage en quête de rédemption. A travers lui, nous allons pouvoir soulever la question de la seconde chance. Et malgré son côté sanguin qui le caractérise, Milan va, au fil des semaines, se révéler très attachant, drôle parfois, et véhiculer des valeurs d’entraide et de générosité qui sont chères à ITC.

Comment expliquez-vous qu’il reste si peu de personnages issus de la troisième promotion ?

On en a perdu quelques-uns qui n’étaient pas hyper attachants. Parfois on mise et puis on s’aperçoit que, pour tout un tas de raisons ça ne fonctionne pas. Sur cette promo, la mayonnaise n’a pas très bien pris mais on en a tiré des enseignements.

Qui, parmi cette nouvelle promotion, vous séduit plus particulièrement ?

J’ai des petits coups de cœur, mais je ne vais évidemment citer aucun nom. Certains peuvent aussi se révéler plus tardivement et nous faire des propositions inspirantes. Les auteurs sont tout à fait capables de s’adapter à la personnalité du comédien.

Vous pensez à qui par exemple ?

Je peux vous parler Tom et Billie. Leur histoire est née d’une image dans un épisode où, au CDI, Tom jette un regard un peu coquin à Billie alors qu’il ne se passait rien entre eux. Les auteurs ont capté cet instant et ont eu envie de leur écrire une romance. J’explique aux comédiens que ce qu’ils donnent à l’écran n’est pas anodin. Leur investissement et leur qualité de jeu peut inspirer les scénaristes.

A l’inverse, comment on renouvelle les interactions entre tous les personnages installés depuis le début ?

C’est une vraie difficulté. Au niveau des jeunes ça tourne régulièrement, il y a des départs des arrivées, donc on renouvelle facilement. Sur les plus « anciens », il y en a qu’on ne peut pas toucher. Le couple Teyssier, par exemple, on n’a pas envie de le briser. On se contente de les secouer. Pour les autres, on se creuse les méninges et on finit toujours par trouver.

Pourquoi était-ce important d’introduire un personnage neuro-atypique comme la cheffe Wiesberg ?

C’est un profil qu’on n’avait pas et qui est suffisamment déstabilisant pour que ça crée un flottement intéressant dans les interactions. Il y a aussi un sujet qu’on voulait traiter avec elle, c’est la virginité des adultes. On peut avoir plus de 30 ans et n’avoir jamais fait l’amour. Avec elle c’était la meilleure façon d’en parler sans gène et sans pudeur puisque elle n’a aucun problème avec ça.

Va-t-elle perdre sa virginité à l’Institut ?

Oui et la seule chose que je peux vous dire c’est que vous allez être très surpris !

Avez-vous prévu de proposer de nouvelles intrigues catastrophe ?

Entre le bal de promo ou l’explosion du train, ça a donné beaucoup de travail aux équipes et ce n’est pas forcément les épisodes qui ont engrangé le plus d’audience. Ça sort un petit peu de l’ADN de notre série même si on essaye toujours de rattacher à la cuisine. A l’avenir, je pense qu’on partirait plutôt sur des arches événements comme celle de la Coupe de France de cuisine en Bretagne, par exemple. On réfléchit à une nouvelle destination.