Hector, le grand amour de Blanche, a choisi d’avoir recours au suicide assisté avant que sa maladie ne gagne trop de terrain. Après sa mort dans l’épisode diffusé ce jeudi 4 septembre, Cécilia Hornus nous livre ses impressions sur l’intrigue et les nombreuses émotions qu’elle a apportées.
Adieu, Hector. Quelques mois seulement après son arrivée dansPlus belle la vie, encore plus belle, David Brécourt tire sa révérence et quitte la série quotidienne de TF1 ce jeudi 4 septembre. C’est en effet dans l’épisode qui vient d’être diffusé que son personnage, Hector Kepler, a recours au suicide assisté dont il parle depuis plusieurs semaines. À ses côtés, se trouvent celles qu’il nomme les “femmes de [sa] vie“, à savoir Vanessa Kepler (Agathe de la Boulaye) et Blanche Marci (Cécilia Hornus). La comédienne, qui incarne son personnage depuis vingt ans, revient pour Diverto sur cette intrigue particulièrement forte.
L’intrigue autour d’Hector Kepler vient de se terminer, après de nombreux rebondissements ces derniers mois… Qu’avez-vous aimé ?
C’était une intrigue assez longue, car elle s’est déroulée en deux temps pour pouvoir être dans quelque chose de crédible. Dans un premier temps, d’apprendre les problèmes d’Hector, ce qu’il a prévu, la prise de décision et le moment où cette décision va être concrétisée, parce que son état se dégrade. Dans les protocoles d’euthanasie, il faut que la personne soit totalement consciente et, même si elle est diminuée physiquement, il faut qu’elle puisse être autonome dans ses décisions. Ce qui m’a plu, c’est le fait que ce soit un sujet de société très important, qui était au calendrier de l’Assemblée nationale cette année. On n’est pas très avance sur ce sujet, par rapport à d’autres pays et c’était super que ce soit mon personnage qui soit choisi pour parler de ce sujet très fort, qui est très délicat.
Par quoi avez-vous été touchée en découvrant les textes ?
Blanche est très amoureuse et ça ne lui est pas arrivé depuis longtemps, pourtant, elle a dû réaliser l’ampleur de la situation. Il a fallu qu’elle fasse un chemin, un travail sur elle-même, pour pouvoir comprendre la décision d’Hector. Au début, elle n’y croit pas, elle ne veut pas y croire et elle voudrait qu’il y ait d’autres solutions, des solutions médicales. Elle se dit même que l’amour suffit et qu’ils vont se battre, ensemble. Ce qui est intéressent, c’est qu’elle comprend que c’est une décision personnelle, qu’elle doit respecter. Chaque personne doit pouvoir avoir ce choix de décider, dans ces situations extrêmes. Je pense que c’est très difficile quand on n’est pas à la place de la personne qui vit ça.
Vous avez sûrement reçu des courriers de téléspectateurs, que vous disent-ils ?
La plupart sont vraiment supers, car les gens sont dans l’empathie avec Blanche, qui est un personnage emblématique de la série. Ils ont de la peine pour mon personnage et donc j’ai reçu beaucoup de messages de soutien. Il y a forcément des gens qui témoignent et qui disent, par exemple : “Si mon mari avait pu” ou “si moi j’étais dans cette situation, c’est que je voudrais…“. Cette question sur la fin de vie interpelle tout le monde, on n’a pas envie d’y penser, on est dans une société où la mort est taboue. J’ai perdu beaucoup de personnes de ma famille l’année dernière et on voit bien qu’on est dans l’évitement. Quand une personne décide du moment, c’est très impressionnant et Blanche est très impressionnée par ça. Ça m’a fait beaucoup réfléchir aussi sur cette situation et, même si moi personnellement je pense que je pourrais aussi décider, à un moment donné, de ne pas vouloir la dégradation et la souffrance, il faut beaucoup de courage pour prendre cette décision et faire toutes les démarches. Je ne sais pas si j’en serai capable…
Vous qui incarnez Blanche depuis de nombreuses années, qu’avez-vous aimé d’elle dans cette intrigue ?
J’ai aimé qu’elle fasse ce chemin de compréhension, qu’elle ne se détourne pas, car c’est une histoire d’amour naissante, donc elle pourrait se dire qu’elle ne va pas subir ça. Entre eux, c’est un coup de foudre absolu, mais la maladie est très puissante, violente et rapide. Elle est super, car elle comprend tout de suite qu’elle va aller jusqu’au bout, qu’elle va l’aider, mais elle a aussi des sursauts : il y a des moments où elle rétropédale un peu, elle n’ose pas trop le dire, car elle ne veut pas le décourager. C’est un chemin qui se fait à deux, qui est très long, il est douloureux, mais elle accepte avec grâce.
Cette intrigue vous a aussi permis de tourner de nouveau avec Agathe de la Boulaye...
Blanche est pleine d’humanité par rapport à Vanessa, alors qu’elle pourrait se dire : “Je vais le garder pour moi, je vais tout gérer avec lui“. Hector a eu une grande histoire d’amour avec Vanessa quand ils étaient jeunes et, même si Vanessa a une manière très particulière d’être au monde et aux autres, elle a envie d’être près d’Hector et Blanche va partager. Entre Agathe de la Boulaye et moi, c’est le plaisir de deux comédiennes. Il y a une énergie qui circule entre nous, qui fait que c’est facile, dans toutes les situations : méprisantes, froides, violentes… Il y a toujours quelque chose qui se passe, ça tient sûrement à l’écriture. Comme elles ont un passé très fort, il est toujours là et c’est comme une histoire de famille : même si on s’entend très bien avec elle, il y a toujours des ressentis de l’enfance, de l’éducation, qui font qu’il y a une trace, tout le temps. Pour ces deux femmes, c’est le cas, surtout pour Vanessa, qui est très rancunière, qui ne veut rien oublier. Tout ce qu’elle fait dans sa vie est conditionné par ça et elle a dû s’endurcir. C’est intéressant pour ces deux femmes, elles vont mettre leurs antagonismes de côté pour l’amour de cet homme, c’est très beau. J’adore travailler avec Agathe, j’adore son énergie, sa douce folie… C’est toujours un cadeau.
Que pouvez-vous nous dire de votre partenaire dans cette intrigue, David Brécourt ?
C’est toujours délicat, car on se rencontre et cinq minutes après on doit être fou amoureux. Ça a été facile, je trouvais qu’on était un couple crédible ! On est de la même génération, on a la même énergie, son personnage est quand même un aventurier… Il y avait beaucoup de respect, de délicatesse, ce n’est pas évident de jouer l’amour à l’écran, à n’importe quel âge, il faut y croire. Ça a été vrai, c’était très agréable, très professionnel, David est un excellent acteur, très régulier.
Après ses adieux à Hector, comment Blanche va-t-elle se relever ?
Je ne peux pas trop vous dire (rire). Elle va se relever, ça c’est sûr, ça va peut-être prendre un peu de temps… Elle aura son local associatif pour l’aider. Si, je peux quand même dire qu’elle va un peu aider Baptiste Marci, qui revient dans leur vie ! C’est bien, parce que pour elle c’est se rendre utile, apporter son expérience, rassurer et donc, ça, c’est bien. Sur le long-terme, je ne sais pas trop, j’attends de découvrir avec impatience…
Qu’aimeriez-vous pour Blanche après cette épreuve ?
J’espère qu’à un moment donné elle rencontrera quelqu’un d’autre. Je lui souhaite d’avoir plein de situations à régler grâce au Pavillon des fleurs. Je lui souhaite d’avoir toujours plus d’amitiés féminines, car c’est bien aussi de parler de la sororité, des femmes. On est dans un monde où on met enfin les femmes en avant. Je lui souhaite le retour, parfois, de ses enfants, selon les possibilités de calendrier des acteurs concernés. Je lui souhaite de trouver le bonheur, bien sûr, mais si on veut qu’il se passe des choses, il lui faut des interactions avec des Mistraliens. J’adore tourner avec mes camarades ! Avec Vanessa, c’est loin d’être fini, on aura d’autres choses à voir ensemble ! Ce sont des situations que je n’avais jamais jouées avant, d’avoir cet antagonisme, cette rivalité et, parfois, subir, car il y a des machinations… C’est super intéressant.
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