INTERVIEW DIVERTO – Plus belle la vie : “Leur relation sera compliquée”, Jérôme Bertin dévoile ce qui attend Patrick Nebout

Dans l’épisode du mardi 5 août 2025, Patrick Nebout, incarné depuis 2013 par Jérôme Bertin, a enfin été innocenté du viol de Florence Rodriguez. Pour Diverto, l’acteur de Plus belle la vie, encore plus belle s’est confié sur la difficulté de cette intrigue et ce qui attend son personnage pour la suite.

Qu’avez-vous pensé la première fois que vous avez découvert cette intrigue ?

Clémentine Planchon [productrice de Plus belle la vie, encore plus belle, ndlr] m’a raconté l’histoire au téléphone. On en a beaucoup discuté, car ça concerne une accusation de viol et c’est toujours délicat. J’ai trouvé l’intrigue superbe, bien écrite et ancrée dans l’actualité. Elle aborde aussi la question de la soumission chimique donc je me suis dit que c’était important d’en parler. J’étais très content de faire partie de cette histoire, même si ça a été compliqué évidemment d’incarner un violeur. Mais j’ai tout de suite adhéré au projet, surtout parce que j’avais la chance de redevenir papa.

À quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs pour la suite concernant la relation de Patrick Nebout avec Vadim (Léo Mazo) ?

On n’en est pas encore là… On doit d’abord conclure l’intrigue autour de l’accusation de viol. En ce qui concerne Léo [Mazo, ndlr], je l’avais déjà remarqué dans les autres épisodes, même si on ne partageait pas encore des scènes ensemble. Je trouve qu’il incarne à merveille son personnage atypique, il est formidable. J’étais pressé de jouer avec lui, car il est un très bon acteur. J’ai eu la chance de pouvoir le faire avec cette intrigue intense. C’était un bonheur de lui donner la réplique.

Le dénouement de ce drame rabat aussi les cartes avec Babeth (Marie Réache), votre épouse de fiction…

(Rires) C’est une habitude chez nous de vivre des drames ! C’est régulièrement le bord*l. Babeth découvre quand même qu’elle a été trompée des années auparavant et que son mari est le père d’un autre enfant. Évidemment, leur relation sera compliquée par la suite, mais il doit y avoir du remous chez les Nebout. Le conflit n’est pas tout le temps quelque chose de négatif pour ces personnages. Il devient constructif et ça leur permet de s’aimer encore plus, et c’est beau. Babeth devra traverser tout un cheminement pour comprendre ce qui s’est passé avec Patrick, pour l’accepter et peut-être le pardonner.

Qu’espérez-vous pour votre personnage ?

Il faut avouer que ce n’était pas le plus bel été de Patrick Nebout. Il se souviendra pendant longtemps de l’été 2025… Il a un retour de karma entre le cancer de sa fille adoptive, la découverte de son fils caché, l’accusation de viol et je crois comprendre qu’il est cocu ! En tant que comédien, c’est exaltant de passer par tout ça. Les épreuves de la vie sont parfois plus amusantes à jouer que les réussites. Dans tous les cas, on espère avec Marie Réache que l’on continuera de travailler avec Léo, mais pour le moment, ce n’est pas prévu.

Vous collaborez étroitement avec Marie Réache depuis plus de dix ans. C’est rare de jouer un couple avec la même personne dans une série pendant de si longues années. Comment travaillez-vous votre complicité à l’écran ?

Que ce soit dans la série ou la vie réelle, elle est ma plus longue histoire d’amour (rires) ! Marie est capable de tout surmonter. On n’a pas l’impression de travailler ensemble. Notre complicité s’est faite naturellement. Je me souviens très bien de la toute première scène que j’ai tournée avec elle. Cela faisait cinq minutes que l’on s’était rencontrés et on devait jouer une scène d’amour. On est entré tout de suite dans le vif du sujet. Ça fait maintenant 12 ans que ça dure et on se marre toujours autant. On est presque devenu un vrai couple (rires) !

Vous incarnez Patrick Nebout depuis 12 ans. Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté en tant que comédien ?

C’est unique. J’ai eu la chance de participer à d’autres séries, mais c’est incomparable avec Plus belle la vie, encore plus belle. Je peux vieillir avec mon personnage et c’est une expérience exceptionnelle. Cette série m’a tout appris. Je pensais être acteur avant de commencer cette aventure, mais ce n’était pas encore le cas. Je suis tellement reconnaissant de faire partie de cette grande famille.

La particularité de votre personnage est qu’il a d’abord été incarné par Franck Sémonin, avant que vous ne repreniez le rôle en 2013. Vous souvenez-vous comment ce changement a été perçu par les téléspectateurs ?

Pas bien (rires) ! Mais on le savait. Quand j’ai passé les castings, on m’avait prévenu que ça allait sûrement être le cas et c’est normal. Il devait y avoir un temps d’adaptation. Mais aujourd’hui, tout le monde vous dira que Patrick Nebout, c’est moi.

Quelle a été votre première réaction quand vous êtes arrivés sur le plateau du Mistral ?

J’avais déjà visité plusieurs plateaux de tournage, mais c’était impressionnant d’arriver au Mistral. Je me souviens que j’avais le trac (rires). Les premiers jours étaient très intenses et j’étais face à une quarantaine de personnes que je ne connaissais pas. Mais c’était un rêve d’être là. Je m’en souviendrai toute ma vie.

Qu’aimez-vous dans votre personnage ?

On est très différent. Ce que j’aime chez lui est qu’il a une famille, une chose que je n’ai pas réussie. C’est plaisant de pouvoir accéder à cette paternité. J’adore ça.

Depuis toutes ces années au sein de Plus belle la vie et dans Plus belle la vie encore plus belle, quelle intrigue vous a le plus marquée ?

Je crois que celle que l’on vient de conclure. C’était intéressant pour mon personnage, car il a lui-même été violé, puis il a été accusé du même crime. Ça secouait pas mal. J’ai aussi beaucoup aimé jouer la crise de la cinquantaine, car j’ai pu apprendre le surf ! C’était formidable. 

Vingt ans plus tard, la série est toujours un énorme succès. Pourquoi selon vous ?

Les téléspectateurs se retrouvent dans les personnages et dans les histoires. Ils peuvent s’identifier à eux. On adore aussi jouer dans Plus belle la vie, encore plus belle et je pense que ça doit se ressentir à la télévision. Quand je travaille avec Stéphane Hénon [Jean-Paul Boher, ndlr], je ne travaille pas vraiment. On est amis et on prend plaisir à se confronter un peu dans certaines scènes. Grâce à mon métier, j’ai rencontré des personnes formidables. Il en fait partie comme beaucoup d’autres. C’est un moteur pour donner le meilleur de nous-mêmes pendant les tournages.