“Quand j’ai parlé de ce rôle à des amis, ils m’ont dit que c’était très osé” : Laurent Kérusoré (Plus belle la vie) se confie sur son rôle de drag queen dans La stagiaire

La stagiaire est de retour sur France 3 ce mardi 27 août avec sa 9ème saison. Et dans le second épisode proposé à 22h très précisément, joue Laurent Kérusoré !

Un an après la 8ème et sympathique saison, La stagiaire est de retour ce mardi 27 août avec une non moins sympathique salve de 6 inédits. Au programme de cette première soirée : deux nouvelles enquêtes toujours menées par le duo complice Constance Meyer / Boris Delcourt, respectivement incarnés par les non moins complices Michèle Bernier et Antoine Hamel. Et, pour les fans de la première heure de Plus belle la vie, le second épisode du soir, intitulé “Cabaret”, est immanquable. Laurent Kérusoré, l’interprète historique de Thomas Marci, qui traverse une période critique actuellement dans le feuilleton, y joue en effet le rôle d’un homme discret et taciturne, qui semble reprendre vie chaque nuit sur la scène d’un cabaret, dans son personnage de drag queen. Un rôle particulièrement émouvant, comme le comédien le confie à Télé-Loisirs…

La stagiaire : “J’avais envie de défendre ces personnes-là”, Laurent Kérusoré révèle pourquoi il a accepté ce rôle

Télé-Loisirs : Parlez-nous un peu de votre personnage dans La stagiaire…
Laurent Kérusoré : C’est un homme marié, aimant sa femme et ses enfants. Mais c’est aussi un homme ayant perdu le contrôle de sa vie, laquelle a été complètement gérée par son beau-frère, qui décidait de tout à sa place. Un jour, en vacances, mon personnage découvre le monde de la nuit. Il va se libérer, dans sa vie privée, grâce à ce qu’il a appris dans ce monde parallèle.

C’est un rôle sensible aussi pour sa dimension de représentation à la télévision…
Avant toute chose, c’est un personnage sensible parce que, le soir, il devient quelqu’un d’autre alors que toute la journée il se tait. Quand j’ai lu le scénario et que j’ai découvert qu’il était un père de famille, aimant ses enfants, respectant sa femme et qui était juste complètement paumé et perturbé par le fait qu’on ait dirigé sa vie, je l’ai trouvé très touchant. Il est attiré par le spectacle, par tout ce qui peut l’extravertir. Quand j’ai parlé de ce rôle à des amis, ils m’ont dit que c’était très osé. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui sont dans cette situation et j’avais envie de défendre ces personnes-là.

La stagiaire : “Aux États-Unis, j’aurais sans doute fait pleins d’autres téléfilms”, Laurent Kérusoré médite sur sa carrière

La représentation, qu’il s’agisse des homosexuels ou des drags, c’est important ?
C’est bien que l’on voit tout ! Tout simplement. La télévision, et surtout le service public, c’est fait pour ça. À ce titre, j’ai trouvé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques fabuleuse. C’était bien et culotté de la part du metteur en scène et du directeur artistique Thomas Jollyd’avoir permis à tous de s’exprimer. C’était génial. Par contre dans La stagiaire, je n’ai pas construit mon personnage comme une drag queen. Il est une créature le soir. Dans la journée, il reprend complètement sa vie d’homme marié, sa vie discrète, sa vie de manipulé. C’est plus par le chant que ce personnage s’exprime.

En dehors de Plus belle la vie et La stagiaire, avez-vous envie d’explorer d’autres choses ?
Évidemment ! Vous savez comment c’est aujourd’hui : on est très marqué par des personnages. Cela ne se passe pas, par exemple, comme ça aux États-Unis. Là-bas, j’aurais sans doute fait pleins d’autres téléfilms. Je tiens à remercier l’équipe de La stagiaire pour leur confiance et pour m’avoir fait sortir de mon “fonctionnariat” de Thomas Marci ! [Il rit.] J’ai pris un plaisir fou à travailler avec cette équipe. J’y ai retrouvé un peu l’ambiance qu’on a sur Plus belle la vie : une famille sympathique, où personne ne se prend la tête.