BILLET. Un si grand soleil : A Montpellier, Cupidon décoche ses flèches et rate parfois sa cible

Non, les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal. Il arrive parfois qu’elles démarrent mal. Parmi les couples que l’on voit se profiler, il y en a notamment un qu’on ne valide pas forcément.

Si les intrigues policières constituent toujours un terreau fertile dans les intrigues d’Un si grand soleil, les arches romantiques ne sont jamais considérées comme secondaires. Récemment, on a assisté, non sans un certain enthousiasme, à la formation du couple Florent Graçay et Cécile Alphand (qui porte toujours le nom de son premier mari Alain Alphand alors qu’elle a, entre temps épousé Christophe Lemeur, mais bref…).

Dire qu’on ne les a pas vu venir relève d’un doux euphémisme d’autant qu’on pensait l’avocat au fond du faitout depuis sa rupture avec Claire. Quant à la juge, échaudée par son serial killer de mari, on l’imaginait davantage panser ses plaies qu’ouvrir son coeur. Les réunir permet d’apposer un nouveau vernis sur ces deux personnages plus souvent coincés dans leur fonction qu’en roue libre dans la pampa. C’est pourquoi voir Cécile (Marie-Gaëlle Cals ) souriante et coquine face à un Florent (Fabrice Deville) romantique et maladroit, revient à s’enivrer d’un cocktail savamment dosé, ni trop sucré, ni trop sirupeux.

A contrario, la fin du couple Eliott-Muriel semble inéluctable. Quel dommage ! On les aime bien ces deux-là. En plus, ils viennent juste d’avoir un bébé. Ça annonce de vrais moments de galère en cas de séparation. Pourvu qu’on nous épargne les dialogues sur les gardes alternées. Maintenant, si les auteurs déconstruisent ce couple pour replacer Boris sur l’échiquier et l’envoyer à la reconquête de Muriel, et si, dans le même temps, Laurine en profite pour entrer en scène et attirer Eliott dans ses filets, on obtiendrait un quatuor épileptique que notre sadisme appelle de tous ses vœux.

En revanche, on ne touche ni à Elisabeth et Alain, ni à Tom et Maéva, pas plus qu’à Yann et Johanna. Alors, qui va bientôt devoir reconsidérer son union? On pense assez facilement à Marie-Sophie et Sohan, les parents de Charlotte, dont le mariage bat sérieusement de l’aile. De là à ce que la rédactrice en chef se découvre une passion brûlante pour Marc, il y a un pas qu’on espère qu’ils ne franchiront pas. On a beau savoir que les digues finissent souvent par céder quand l’antagonisme est trop fort, on croise les doigts pour que ce binôme-là résiste à ce type de twist éculé. Suite aux prochains épisodes…